ANNÉE 1983
De la fin 1982, jusqu’en Mars 1983, ce fut un travail énorme de
préparation avec Serge CONTASSOT, Alain JONDOT, Eric ROULLOT, Patrick LEBORNE et moi.
Nous préparons une SAMBA Rallye Groupe B
La caisse a été dépoilée sitôt arrivée neuve du Creusot et
ressoudée sur marbre à l’argon et renforcée comme il faut. Serge a fait la
moteur et créé la voiture. Jean Claude CHAUMERET a fait les soudures et les
peintures. Les pièces viennent du PTS et Serge réalise le montage avec le
gamin.
Elle doit donc développer 125 CV et faire 675 kg. Elle est
peinte comme la KADETT GTE (dégradé vert et blanc Volvo)
Cette Samba a été montée dans l’objectif de la Coupe Samba
Rallye qui est richement dotée et dont les épreuves se déroulent sur terre.
La Samba est donc prête pour le Rallye de la 1ère Terre à Manosque qui est le
premier rendez-vous de la Coupe Samba.
Entre temps, je participe au rallye de l’Avallonais sur
l’Opel kadett avec un petit moteur.
Abandon: blocage de boîte
Ronde de la 1ère Terre
Avril 1983
Manosque
Superbe voiture, bonne performance, mauvaises routes étroites et défoncées dans les bois. Nous sommes arrivés le vendredi après-midi
à Manosque pour les contrôles techniques. Il n’y avait personne, c’était
vraiment perdu en pleine campagne. J’ai fait la connaissance de pas mal de
pilotes comme Casanova et autres. Il y avait beaucoup d’engagés dans ce
challenge Coupe Peugeot: Defour, Pégoix, Le Dentu, Lousteau, Aimard etc... Je
passais juste entre les talus, la voiture craquait, était toute rayée. Ce
n’était pas très intéressant du tout et en plus la voiture était à son premier
tour de roue. J’ai fait 3 spéciales et je suis sorti de la route à l’endroit où
Chauche est sorti avec bien d’autres. Sortie vraiment bête car on m’a fait signe de m’écarter sur la
droite, je l’ai fait mais j’ai pris la terre boueuse qui m’a envoyée bêtement
dans un arbre. Passage au marbre et du travail en perspective. Déception de la
terre où nous sommes restés toute la majeure partie de la journée perdus dans
les bois. Un rallye finit bêtement après de telles heures de préparation, mais toute l’équipe s’exclame: on va la remonter le plus vite possible et faire
parler la poudre sur le goudron. Merci bien les gars pour votre courage.
Quelques photos:
Quelques photos:
Rallye de la MORVANDELLE fin Avril
1er Scratch
1er Groupe B
1er Scratch
1er Groupe B
1er Classe 1300
Rallye régional avec de belles spéciales et une organisation
de kermesse. La Samba est au départ avec de justesse les amortisseurs asphalte.
N’ayant pas de TRX mixte, il a fallu enlever les gros freins
et remettre les petits avec des roues de Samba d’origine et des TB15. C’était
pas trop merveille et en plus, le moteur pétaradait dans tous les virages à
gauche très secs. Les carbus déjaugeaient et je perdais toute la reprise du
moteur. Le plateau était quand même assez relevé avec les Alpines, Simca Rallye
III, Opel et autres. Je fus le plus rapide dans les spéciales jusqu’à ce que je
termine le rallye en tête au Scratch. Toute l’équipe est heureuse, on avait
donc bien travaillé sur cette voiture. La remise des prix à Corbigny se passa
dans la bonne humeur et je fus surpris lorsque l’on m’appela pour la 1ère place au
Scratch avec en prime un congélateur de 50l. On a bien arrosé ça sur place et
retour à Marmagne. Quel plaisir de rentrer à Marmagne avec le premier Scratch
et beaucoup de moral pour attaquer la suite de la saison et remonter les
gros freins pour les épreuves nationales où je peux monter les TRX retaillés en
mixte.
Quelques photos:
Quelques photos:
Rallye des Vosges - 11 et 12 Juin 1983
11ème scratch
3ème groupe B
3ème Classe 1300
Vu que je suis inscrit au PTS, je décide de participer au
challenge Esso Peugeot Talbot Sport. C’est pour cela que nous partons faire le
rallye des Vosges qui a un plus fort coefficient que les épreuves nationales.
Beaucoup de participants, et surtout en groupe B, où l’on
trouvait Bouquet, Dubois, Riblet, etc. sur Samba. Ça n’allait pas être facile
de marquer des points surtout que Bouquet et Riblet jouaient également le
Challenge Esso. Enfin, c’est parti; après les vérifs où il faut être sur le
parc concurrents en pneus mixtes, l’assistance doit se préparer à la sortie du
parc afin de remettre les slicks car il fait très chaud. Prologue dans
l’après-midi où mon moteur tourne très bien, mais je suis limité par le couple
court qui me bride à 143 km/h à 7000 t/mn alors que Bouquet et Dubois ont le
pont le plus long. Çà ne fait rien, le rallye des Vosges est très connu par ses
sections très rapides où quelque fois on cherche les virages. J’ai limité mes
montées en régime pour ne pas trop fatiguer mon moteur. (Popaul Bouquet m’a dit
que je suis osé de rouler avec ce pont-là dans un rallye comme celui-là!) Je
fais une belle course dans un endroit très joli autour de Kaysersberg et à
travers le vignoble. J Paul Bouquet mène la classe et le groupe B devant Riblet
et moi. Les positions resteront inchangées jusqu’à la fin du rallye où je
termine très heureux 3ème du groupe B et de la classe et 11ème au Scratch.
La Samba a quand même bien tenu le coup. Ce résultat réjouit
toute l’équipe, on arrose un peu d’être au bout et il faut rentrer car la route
est encore longue. Une fois rentrés, on décide de participer au Rallye du Forez
en national afin de marquer quelques points.
Le trophée commence déjà à nous accaparer et nous sortir un
peu de la contrée.
Pas de photos !
Pas de photos !
Rallye National du Forez
17 - 19 juin
1er Scratch
1er groupe B
1er classe 1300
Nous y voilà. Je connais déjà un peu l’épreuve et le
parcours est très technique ma plait beaucoup. Je suis bien dans le contexte du
rallye car la semaine dernière, j’étais au Rallye des Vosges. J’ai donc la
frite. Les vérifications se passent sans trop de problème sauf que l’on était
sur la liste d’attente. On a du notre salut juste au dernier moment lorsque les
commissaires techniques n’acceptèrent pas une vieille Rallye II groupe S . Ça y est, nous sommes sur le parc fermé mais de justesse!! Départ du rallye National à 20 heures car nous avons choisi de faire moins de
kilomètres qu’en Inter et la voiture s’en portera aussi bien. Beaucoup de
personnes susceptibles de gagner. Alpine, BMW, Rallye II, Kadett, Samba et
Visa. Dès le début du rallye, j’ai pris la tête pour ne la laisser à personne
d’autre jusqu’à la fin du rallye. J’ai surpris beaucoup de monde et surtout les
concurrents sur Visa. Couchet et son Alpine font le forcing en signant un super
temps scratch mais il a trop perdu de temps dans les premières épreuves et ne
pourra pas revenir. Je gagne donc ce rallye du Forez. C’est la plus belle. 1er
au Scratch, les primes et tout le monde est là, content d’un travail réalisé
comme on le sait tous, à la maison du père Legrand. On arrose ça, et il faut
toujours songer à rentrer à la maison. Mais cette fois-là, c’est la fin de la
première demi-saison et nous sommes 20ème au trophée Samba avec seulement 3
résultats.
Quelques photos:
Quelques photos:
Course de côte d’Autun
14ème Scratch
1er groupe B
1er classe 1300
Course de Côte de Ste Hélène
34ème Scratch
2ème groupe B
1er classe 1300
Route sèche, temps chaud, TRX55
La R5 turbo de Large a eu raison de la Samba dont la
puissance a quelque peu manqué: 200CV-120CV= 80CV
pas de photos.
pas de photos.
42ème tour de France Auto
du 12 au 24 septembre 1983
Championnat d’Europe et championnat de France des rallyes
1ère division
14ème scratch
5ème groupe A et 3ème de Classe 2l
8ème au promotion.
Participer au Tour Auto, je le voulais depuis très longtemps
et cette fois-ci ça a été une réalité. Pour le faire, il a fallu traquer les
sponsors, pas très facile mais petit à petit j’ai enfin trouvé 7000 F par le
Centre Leclerc. Je disposais de tous les pneus restants du Trophée Opel 82 +
quatre rachetés chez Kléber en nouvelle gomme 8. Il ne me manquait donc pas
grand-chose juste de quoi régler l’essence de course et l’assistance.
J’ai eu le parcours du Tour Auto assez tôt et j’ai pu
attaquer le plus vite possible les reconnaissances (fin Août). Nous sommes
passés mon copilote Lelong et moi qu’une seule fois dans les spéciales aux
alentours de la région parisienne. La 1307 n’était pas la voiture à trop
reconnaître et surtout à vive allure.
Nous avons fait entièrement le parcours depuis Paris. Ça nous a pris pratiquement 5 jours. Dans le Sud, nous sommes passés quelquefois 2
fois. En fonction de nos reconnaissances, j’ai établi le plan d’assistance en
établissant des Road-Books pour les véhicule d’assistance. D’un côté le j9 du
Luigi avec le gamin et de l’autre, le Breakus avec Serge et Alain. Il m’a fallu
15 jours tous les soirs pour réaliser toute l’affaire.
La voiture elle, garée dans le sous sol des parents a du mal
à démarrer. On l’a emmenée en vitesse chez Simon. C’est Serge qui s’en charge
et la ramène toute fraîche, parait-il. Une sonde thermique empêchait toutes les
chances de démarrage. Quelques petites bricoles à revoir en vitesse et la
voiture est fin prête à recevoir les auto-collants du sponsor. La presse,
convoquée plusieurs fois, a fait du très bon tapage et mon sponsor est très
content. Nous voilà donc fin prêts. La voiture est sur la remorque, le break
est chargé et nous voilà partis pour Paris à trois dans le break car nous
prenons la Bouack à l’entrée de Paris (à la porte d’Italie). Nous voilà 4 dans
le Charly, attention aux flics. Le Serge se fait tout petit et la Bouack est coincé dans le coffre. Nous voilà direction de la Concorde; quel trafic et avec
la remorque, Alain se démène très bien. On décharge l’auto, on la mène au
contrôle où l’on nous fait remarquer que l’on a pas la fiche d’homologation et
qu’il l’a faut pour prendre le départ. C’est bon pour le départ mais on nous
dit que le parc à la Concorde n’est ni gardé ni fermé. Il faut donc trouver à
garer la Kadett en lieu sûr. Coup de Chance, je vois un gars du Creusot
(Perrault) qui me trouve un lieu grâce à un de ses potes qui
fait le Tour Auto. C’est Joyse, il est sponsorisé par 33 Export et me fait
ranger la Kadett dans un super sous sol gardé. Nous voilà donc rassurés. Il faut
aller chez la soeur de la Bouack qui habite à l’autre bout de la ville.Gros
déballage en arrivant, car il faut se méfier des vols parisiens. Tout le
matériel est stocké dans l’appartement.
Nous voilà donc au départ du Tour Auto. Serge et Alain
filent faire la provision d’essence et se rendent au point d’assistance prévu.
Quelques petits problèmes de débitmètre m’ont fait très peur dès le début du
Tour et nous l’avons changé avant d’attaquer le Bugey. Nous avons retrouvé
l’autre groupe d’assistance (Luigi et Eric avec le J9) dans les Vosges. Toutes
les assistances ont très bien fonctionné; nous avons profité de tous les
buffets froids offerts par les organisateurs; pas beaucoup de sommeil quand
même mais c’est ça le Tour Auto en pur amateur. Les chronos dans les 20
premiers à chaque fois m’ont permis de terminer très bien classé (14ème
Scratch, 5ème du Groupe A et 8ème au Promotion) avec un gros problème
d’échappement (réparé à Gap). Très belle arrivée à Nice en début d’après-midi
où toute l’équipe s’est mise à l’eau sur la promenade des Anglais. Très
contents, on arrose un peu ça le soir dans un snack, nous étions affamés et
déshydratés. On a trouvé deux chambres dans des lieux plutôt malsains et retour
le lendemain après-midi, après la remise des prix en grande pompe et en plein
air à côté du Negresco. Retour de la Kadett sur la remorque, sans une seule
égratignure, après ce long périple à travers les massifs français. Si je peux,
je reparticiperai au Tour Auto... (mais quand!!)
Quelques photos:
Quelques photos:
Rallye de la Châtaigne
5 et 6 novembre 1983
1er Scratch
1er Groupe B
1er Classe 1300
Très beau plateau pour le retour du rallye de la Châtaigne en régional.
Il y avait beaucoup de gens susceptibles de remporter
l’épreuve, mais le Beuvray est un lieu où la puissance n’est pas forcément très
utile. Beaucoup de spectateurs dans la descente du Beuvray et dans les épingles de la
montée. Au départ, j ’étais un peu inquiet car les collègues me voyaient
bien gagner malgré les grosses auto R 5 Turbo de Justice, Dalloz et autres...
Ma classe de cylindrée 0/1300 cm3 n’était pas mal non plus puisque nous étions
8 (Visa, Samba). Il fallait donc être le premier et le premier chez soi c‘est super! Il ne fallait pas se louper et
trop en faire. Me voici donc au départ du premier chrono. Je réalise le
meilleur temps sans en avoir trop fait. C’est très bien et j’ai déjà des
félicitations en arrivant à la première assistance à St Léger. Justice a
ramassé 7 secondes et se plaint, paraît-il, de sa voiture (à voir). Cornette
est sorti et a sérieusement endommagé sa Visa. Il faut donc que je contrôle
bien la course et ne pas en faire plus, car je suis largement en tête, en
mettant 6 secondes de moins que tous les autres groupe B. Je réalise mes 4
tours comme un métronome (4 tours identiques) qui me font rentrer très heureux sur
le Champ de Mars à Autun avec 38 secondes d’avance sur mon deuxième qui n’est
autre que Yver, un tout bon du challenge Citroën. Ma voiture a bien été, une
fuite d’huile au radiateur nous a fait un peu peur, mais Serge a court circuité
le radiateur et pas de bobo. La Samba était équipée du couple court que
j’utilisais sur la terre et qui a fait merveille dans le Beuvray, surtout dans
la montée. Beaucoup de fans très contents de ce rallye où il fallait entendre
le bruit strident du 1285 dans la descente. La route était légèrement humide
mais la Samba avec ses TRX était à son comble. Toute mon équipe était très
contente, j’avais réussi à gagner le scratch à la Châtaigne. C’est déjà quelque
chose. Je pourrai peut-être le gagner l’année prochaine.
A bon entendeur!
Je n'ai aucune photo de ce rallye à diffuser, alors si vous en avez n'hésitez pas à me les fournir.
Je vous en remercie d'avance.
Nous allons maintenant réviser toute la samba et penser à la saison prochaine.