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17 février 2016

SAISON 1981 sur Opel Kadett GTE Groupe 1

ANNÉE 1981

Véhicule: OPEL Kadett GTE Groupe 1

Inter saison courte et musclée


L’Opel est dépouillée, la caisse est à nu. On renforce la caisse par soudure au TIG chez Demeuzois avec l’aide de J.C. Chaumeret et l’on remonte un moteur neuf fait par Gérard développant 140 CV avec les pièces du kit GTE groupe 1. La boîte 5 surmultipliée est remplacée par une autre 5 vitesses en prise directe qui vient de chez Bouscary à Montpellier. Une direction directe, des amortisseurs Konis spéciaux et ressorts plus gros groupe 1 font merveille pour la tenue de route. Le pont autobloquant est révisé et un couple neuf 4x22 est remonté avec la boîte 5 courte.
La voiture sera finie dans le courant du mois de janvier. Juste un rodage de 1500 km sur les spéciales du Rallye Monte Carlo.
Oui Monte Carlo était prévu au programme pour baptiser cette auto. Pour Monte Carlo, il fallait une voiture neuve donc fiable. L'envie de se lancer dans quelque chose de compliqué et éprouvant, de se comparer un peu à de grands rallymen nous a motivé et, bousté.
Il fallut emprunter des jantes tôles, avoir un véhicule de pièces de rechange et trouver tous les copains disponibles pour une semaine.
On n’aura donc pas hésité à lancer la Kadett dans ce grand rallye Monte Carlo. Toutes les pièces étaient neuves, il ne devrait pas trop y avoir de problèmes pour boucler les 4000 km de ce rallye.
En véhicules, nous disposerons d’un Fiat 238, d’un VF2, d’une peugeot 504 et d’une Horizon.

Rallye Monte Carlo
l
Championnat du Monde des rallyes.
fin Janvier

Nous voilà donc partis pour la capitale (place de la Concorde) avec la GTE remplie de pièces d’assistance pour boucler la concentration Paris - Aix les Bains
Pas de problème pendant cette concentration sauf quelques petits ennuis de routier sans gravité et nous voilà donc à Aix les Bains où nous retrouvons notre assistance composée du Bab’s et Lolo, Bouillot, Alain et Cathy, Gérard et son beau père, Michel Petit, la Boack et mon frère.
A l’arrivé d’Aix, nous avons juste le temps de monter les GF7 et faire le plein car l’assistance n’a pas pu rentrer sur le parc d’assistance gardé. Il a été très difficile de rester seuls à Aix avec la fatigue des 20 heures de route précédente vu que nos assistances sont parties se poster aux points prévus de retrouvailles. Avec le n° 254, nous sommes partis d’Aix dans les 20 derniers et il devait être 1 heure du matin (l’attente a été longue depuis le début de l’après-midi)
Ça y est nous voilà partis pour la 1ère spéciale: Le Revard : ça va être le baptême du feu car la spéciale est complètement enneigée comme le seront les 5 autres constituant le parcours de classement. Sur le routier, je me rends compte que la voiture ne tient pas tellement sur la route (les pneus ne doivent pas être  aux bonnes pressions). Nous sommes donc au départ de la première spéciale. C’est parti (5-4-3-2-1) (1ère, 2ème, 3ème ...) et commencent les petites glissades sécurisantes de débutant qui donnent confiance. La voiture est assez dure à manier au dessus des rails de glace déjà laissés par les 200 concurrents précédents. Nous réalisons quand même le 78ème temps scratch et 14ème du groupe 1 ce qui n’est pas mal. L' assurance en moi s’installe tout au long des kilomètres de neige et nous voilà au départ de la 2ème spéciale: la Chartreuse.
Grande spéciale qu’est la Chartreuse 44 km (3 cols); c’est donc reparti sur le rythme de la dernière spéciale. Les glissades commencent à prendre de plus en plus d’ampleur au ras des murs de neige et nous faisons sensiblement les mêmes places. Dans l’autre spéciale suivante, un changement de route en spéciale (c’était en sens interdit lors des reconnaissances) nous fit partir dans le décor. Pas de mal, mais l’auto est perchée au dessus d’un mur de neige de 2 mètres de haut. Un coup de chance, il y avait beaucoup de spectateurs à cet endroit pour nous sortir de ce mauvais pas. 3 voitures nous passent donc et je repars derrière le 4ème arrivant juste. Je la double et quelques centaines de mètres plus loin, alors que ça allait très vite, une grande glissade pour prendre l’entrée d’une petite route me fit prendre le talus de neige fraîche. J’étais donc légèrement embourbé et c’est grâce à deux flics et à mon copilote que je repris la route. J’ai rattrapé encore une fois la voiture juste avant l’arrivée.
Nous avons donc bouclé les 6 spéciales du parcours de classement et redescendons sur Monaco pour le parc de regroupement. A un pointage horaire, sur l’itinéraire de retour, un concurrent vient demander les temps à Eric et s’aperçoit que nous ne devrions pas pointer maintenant. Nous avons donc pris 3 minutes de pénalités pour avance. C’est donc reparti et nous n’avons pas bien le moral en redescendant sur Monaco.
A Monaco, nous faisons l’assistance et remettons la voiture sur le parc fermé prête à repartir le lendemain  pour le parcours commun.
La Boack et le gamin vont faire le point du classement et reviennent déconcertés. Je suis 206ème avec 30 minutes de pénalité que nous avons prises pour pointage en avance. C’est dur à digérer surtout que nous devrions être 52èmes et 10ème du groupe 1 après avoir passé sur de la neige glacée. C’est bête, mais c’est le rallye et les espoirs de faire ce parcours de Monaco à Monaco s’évanouirent trop vite. La fatigue se fait sentir sur nos visages et nous décidons le repli sur Marmagne.
Notre expérience n’aura pas duré bien longtemps (6 spéciales et 52ème Scratch). Nous aurions pu terminer, si tout avait été pour le mieux, dans les 25 premiers et une bonne place au classement promotion. (Mais avec des si...)

Ce rallye m’a beaucoup intéressé sur le plan sportif, car on s’aperçoit vite qu’il faut être en super forme, être équipés (assistance + restauration + hôtel). Pour aller très vite sur la neige, il faut être entraîné et ne plus craindre ce handicap. Les reconnaissances doivent être faites sérieusement (2 passages) et faites dans les jours avant l’épreuve si possible.
C’est une épreuve que j’aimerais bien refaire, mais le budget et assez élevé.

Voici des photos :




















  


Ronde du Jura
 Week end suivant

Sitôt le Monte Carlo, direction le Jura pour participer à la ronde sur la neige. Nous avons les pneus du Monté et pourquoi donc ne pas y aller ? C’en est fait. Reconnaissances et nous voilà au départ du rallye. De la neige partout, annulation d’une spéciale. Il n’en restera plus que 2 à faire 4 fois. J’avais prêté mes GF7 à JC Justice et moi j’avais les Kléber terre. Dès la première spéciale, je suis bloqué pendant 20 secondes par la voiture partie 1 minute devant moi qui est sortie dans un mur de neige. Je me retrouve 78ème au scratch et loin dans le groupe 1. Toute la nuit l’assistance nous a changé les pneus car l’une des deux spéciales était enneigée et l’autre mouillée. Il a fallu faire très fort et signer des 2ème et 3ème temps pour remonter à la 12ème Scratch 1er groupe 1 et 1er classe 2000.
Il y a eu beaucoup de sorties de route dont Justice qui jouait le scratch.
Toute l’équipe de MARMAGNE Auto se retrouvait à la remise des prix le lendemain après avoir passé une nuit dans les voitures.
Retour à MARMAGNE par la route et il faudra penser au Rallye Lyon Charbonnières où la neige sera sûrement présente.


Rallye Lyon Charbonnières
milieu Février


Très belle épreuve que celle du Charbonnières qui alterne le rapide et le serré. Beaucoup de monde dans le groupe 1 avec toutes les Golf GTI du challenge VAG (super prime de 40000 F au 1er), les Opels Kadett et RS2000 de G.Pradelle et autres. Prologue dans le Beaujolais et Limonest la 1ère spéciale.
 1ère spéciale: Col des Cassettes: je pars très fort, rattrape une Kadett et puis une autre qui ne veut pas se ranger afin que je la double. J’essaie le débordement, il se range un peu et puis revient au milieu de la route (il y avait de la neige) j’essaie de l’éviter et c’est moi qui pars au talus de gauche. Je l’escalade et retombe sur les portes droites (la voiture n’a pas de mal) mais l’essence s’est barrée par le bouchon (panne sèche). Le triangle danger placé à 150m, je pars à l’essence avec un spectateur et en partant, je vois une Golf qui arrive fond la caisse et qui va percuter la Kadett. Bilan l’arrière est complètement éclaté. C’est l’abandon, alors que c’était bien parti. L’assistance pense déjà à un autre rallye, qu’il ne faudra pas longtemps pour remettre l’arrière à peu près d’aplomb et les paris sont engagés pour participer au rallye de l’Avallonais dans 15 jours.

Quelques photos :








Rallye de l’ Avallonais
MARS 1981

Nous y sommes bien. La "Durite" a gagné son pari, la Kadett ressemble à peu près à une Kadett. Son arrière a été retiré, quelques autocollants et c’est parti pour essayer de faire le groupe 1 à Avallon. Une cinquantaine d’engagés et parmi eux, Justice, Bernard, etc...
Une boucle de 3 spéciales à parcourir 3 fois avec un tour d’essai sont au programme.
Nous voilà donc partis pour la boucle d’essai sans forcer. Au départ de la 1ère spéciale chronométrée, je pars fort et dans un droite dur, je mets la 1ère au lieu de mettre la 2ème. C’est le sur régime; la voiture vibre et le moteur cale. Je réussis à repartir, mais le moteur ne tire plus guère. J’ai tordu les 4 soupapes d’échappement. Nous continuons le rallye comme ça (il ne devait rester plus que 80 chevaux sur les 140) et c’était dur de tenir la Golf GTI et surtout Cornette le principal adversaire. Mais il fit une légère sortie de route qui lui donna pas mal de retard. J’étais donc leader du groupe 1 et très bien placé au Scratch et c’est JM André sur Rallye II groupe 2 qui emporta la victoire Scratch. La Kadett perdait de plus en plus de puissance tant et si bien qu’au départ des spéciales de la dernière boucle, je ne pouvais pas relever le pied de l’accélérateur car elle calait au dessous de 5500t/mn.

Je termine 4ème Scratch, 1er groupe 1 et 1er classe 2000

Nous étions partis par la route avec la Kadett et je me demandais bien si nous pourrions rentrer à MARMAGNE sans trop abîmer ce qui restait de valide dans le moteur.
Nous voilà à MARMAGNE, démontage de la culasse dans la semaine et changement des 4 soupapes avec rodage. Demeuzois se demandait bien comment elle pouvait encore tirer.
Elle sera donc fin prête pour participer au Rallye Dôme Forez début avril.


Rallye Dôme Forez
Avril


C’est la Boack qui copilote car le gamin est avec Jean Marc ANDRE dit " le Bijean." Le rallye commence mal, mauvaise route dans la liaison entre Clermont et Thiers et nous prenons 2 minutes de pénalité sur le routier. C’est déjà l’énervement général quand on part pour faire quelque chose de bien.
On arrive  au départ de la spéciale du Trévy et le brouillard est de la partie (je n’ai pas d’antibrouillards sur la GTE). Je baisse les longues portées en tordant les supports et c’est parti. Dans la spéciale, étant donné qu’on ne voyait pas grand chose, je n’ai pas attaqué pendant les 12 premiers kilomètres. J’ai rattrapé une autre Kadett et le brouillard baissait.J’ai relancé la mécanique et nous avons fait un temps moyen. Dans la seconde spéciale, je pars derrière Narindal que je rattrape dans la descente de Ste Agathe. A l’assistance, je constate que mes SB11 montés sur de petites jantes se dégradent vite et je les regonfle légèrement, l’assistance fait le plein (pas justifié) et me voilà parti pour Chabreloche. Très belle spéciale que celle-là et nous partons comme il faut. Tout va bien jusqu’à ce qu’un virage à gauche piégeux me fasse obstacle. C’est la sortie de route. J’escalade légèrement le fossé et le suit sur 10 mètres. Le train avant est ouvert et reculé, il y a aussi un pli sur le toit. On n’est pas clair financièrement. 150 mètres plus haut, même aventure pour le "Bijean" qui est passé au fossé mais sans trop de gravité. Nous sommes out tous les deux et il ne reste plus qu’à rentrer. Dans Ste Agathe, j’avais fait le 9ème temps Scratch (il y avait toujours ces 2 mn de pénalités).
Il fallait donc réparer tout ça pour participer le plus vite possible.

Quelques photos










Naissance de l'écurie NAL RACING
NARINDAL - ANDRÉ - LEGRAND
sur OPEL KADETT GTE


Rallye de la Châtaigne
Championnat de FRANCE 2ème div.

Octobre 1981

Super plateau à ce rallye de la Châtaigne. Il avait plu toute la semaine et le ciel n’était pas trop clément pour le week-end du rallye.
Ça ne fait rien, la Châtaigne, c’est les feuilles et la pluie avec du brouillard...
Sur le parc à Autun, un peu de mouvement de foule pour l’unique épreuve de la région à niveau national.
Nous sommes donc au contrôle technique sur la place du Champ de Mars. Je suis donc très attendu par les fanatiques de l’auto et on m’encourage. La presse m’a plusieurs fois cité comme pilote local rapide d’où peut venir la surprise en groupe 1.
Toutes nos assistances sont ici, nous devons commencer en milieu d’après-midi par un prologue à parcourir une seule fois: Le Sautot-Uchon.
Nous avons fait placer nos assistances sur le routier au cas où la pluie nous ferait des siennes. Eh bien, il fallut se taper le changement de pneus à Couhard (TB15) au lieu de SB11 et c’est parti pour la spéciale du Sautot.
La pluie est au rendez-vous et je réalise le 5ème temps Scratch juste derrière Praschl et son Escort maxi groupe 1 de 170CV qui est parti sur le sec en notoriété.
Nous rentrons sur le parc fermé d’AUTUN sous une pluie battante. Tous les pilotes se demandent bien comment va se passer la nuit dans le Morvan.
C’est parti pour la nuit et le rallye se déplace sur St Léger sous Beuvray pour disputer deux spéciales: le Mt Beuvray 45 km et La Croisette 10 km à faire 4 fois.
La route est détrempée et il va falloir s’appliquer.
Dans le premier tour du Mt Beuvray, je rattrape Praschl et on passe la ligne d’arrivée 50 m derrière lui. Je lui ai repris 56 secondes. J’étais donc en tête du groupe 1. Dans la spéciale de La Croisette, Praschl était légèrement plus rapide que moi et dans la deuxième, je lui reprenais le paquet. Dans le deuxième tour du Beuvray, Praschl creva à l'avant de l'escort et abandonna (il avait perdu trop de temps). Jean Marc André et l'ex Kadett à Ch Rigollet ont fait le temps Scratch.
Ce rallye de la Châtaigne a été très glissant, il fallait être très fin car de grandes flaques d’eau ruisselaient dans les courbes à grande vitesse. Toujours beaucoup de monde dans le Mont Beuvray et beaucoup d’encouragements.
Beaucoup d’abandons et de sorties de route. Les rescapés sont heureux. Meny en tête au scratch et moi deuxième, c’est parfait. Mais une pénalisation routière à la sortie du parc à Autun nous enlève cette deuxième place au profit de Frondas et sa Porsche. Cette pénalisation devait nous être enlevée par le collège des commissaires car nous étions bloqués à un feu rouge dans le centre ville. Mais non vu le classement général et la notoriété de la Châtaigne, il était navrant qu’une groupe 1 devance les Porsche et R 5 Turbo...
La remise des prix fut très électrique et mon copilote s’empara du micro et exposa les faits. La plus grande gêne apparut sur les visages des organisateurs, la sono fut coupée mais le public était de notre côté. En plus, au niveau des récompenses, j’ai touché la moitié de la somme prévue. C’est la fin de la Châtaigne au niveau National.

Quelques photos :







Rallye du Forez

Magnifique rallye avec beaucoup de spectateurs.
J’avais bien reconnu ce rallye avec la Kadett du gamin.
Ça allait très vite pour le groupe 1 et nous occupions la 5ème place au Scratch et la tête du groupe avec pas loin de 5 minutes d’avance.
Il nous fallait donc plus qu’assurer la rentrée au parc fermé de Saint Etienne en évitant le retour de nos adversaires.
On assura tellement bien qu’une sortie de route nous arrêta belle et bien dans notre élan (c’était le bon pont de Bas en Basset). Il se trouvait bien près du bord de la route et je suis arrivé trop vite car mon copilote ne me l’a pas annoncé assez vite du fait que notre rythme avait été modifié.
La première place du groupe 1 revint donc à Genevrier sur l’ex Escort de Pradelle.
La voiture a subi de sérieux dégâts.Tout l’avant gauche est en accordéon (c’est très vilain). On essaie de la dégager légèrement mais c’est très difficile et les voitures passent tout près. Toute l’équipe d’assistance est atterrée à la vue de l’auto et il nous faudra attendre la fin du rallye pour la charger et reprendre la direction de Marmagne, chez Demeuzois, pour regarder les dégâts de plus près.
Ça a été la fin de la saison.
Quelques photos :














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